Sunday 24 July 2011

Poème d’anniversaire

Les raisins de la sagesse mûrissent plus en saison d'hiver,
l'essence du vin rajeunit plus qu'en vieillit la chaire,
l'horloge du coeur suinte et voici coulent mes voeux sincères...

Que Le Temps vous enrichisse, cher maître, d'une année de l'encens, son parfum, 
etant garni des crépuscules divins et des aurores bénis du Saint !

Sunday 3 July 2011

LOVE VÉLO

Le vélo est un symbole de la jeunesse. On se souvient du moment où on nous achète un vélo. Cette nouvelle possession d’objet suscite d’emblée des remarques et des conseils de la part des parents telles « Fais Attention », « Sois prudent, Pas de bêtises », « Du sérieux, t’es grand maintenant ! » Maintes autres suggestions se font entendre mais on ne les écoute plus. On est déjà parti sur la route de l’imaginaire : nouveau vélo, accès à la fraternité vélociste, rêve de l’image du beau gosse séduisant les jolies filles de l’école…

Ce rêve imaginaire se réalise le lendemain où on brandit la nouvelle bicyclette à la James Bond qui se la joue avec son dernier modèle de bagnole. On se sent fier de la possession toute récente. Finie l’époque où il fallait marcher jusqu’à l’arrêt de bus qui ramène les écoliers et les lycéens comme un camion délivrant les fromages cramoisis. Désormais, le monde nous appartient. On est sur ses pieds, prêts à découvrir les chemins inconnus, inexplorés de la vie. La fraternité vélociste nous accueille les bras ouverts et on embrasse son slogan - LOVE VÉLO!

Friday 1 July 2011

Yeh Dil mang(u)é more...

Je savoure en ce moment le délice de la mangue et suis sous l’effet du bouquet de souvenirs qui envahissent tout mon être. Le parfum du fruit souffle ces mots en moi. Je délecte le parfum et se plonge sans efforts apparents dans les eaux bénites de l’enfance perdue…

Une journée de vacances estivales commençait avec un thé hâtif suivi d’un petit déjeuner consommé super rapide, histoire de regagner le monde sportif en attente. Le cœur courait vite aux champs où s’unissaient les équipes de quartiers. C’est sur ces vastes champs de bataille, encore épargnés de la civilisation que se disputait presque tous les jours des vacances estivales la coupe régionale du cricket. Pas de sponsors, ni de ‘cheerleaders’. Pourtant, le jeu aussi intense, sévère qu’un vrai match de la coupe mondiale. Ces matchs de cricket de quartiers, commencés très tôt le matin s’enchaînaient, l’un suivant les autres. La vengeance de la défaite et le désir de la suprématie nourrissaient l’appétit des joueurs jusqu'à midi et demi, l’heure de pointe de la canicule. C’est à ce moment-là qu’on attendait le plus. 

Le Soleil qui souffrait de l’overdose alcoolique de la veille avait souvent mal à la tête. Il avait l’habitude de vomir profusément la chaleur et crachait ardemment de temps à l’autre la pourriture mangée la veille. Alors que le soleil se purgeait, les enfants et les joueurs fatigués, s’adonnaient au plaisir des mangues. Une colonne de manguiers côtoyait le terrain où se passaient les matchs. A l’heure de la pause, avant une heure de l’après-midi, selon un protocole réglé, les joueurs atteignaient les arbres. Il suffisait de courir auprès des manguiers et y attendre. Les petits montaient aussitôt sur les arbres et cueillaient les fruits dociles. En moins de 2 minutes, tout le bon fruit, terrassé, est prêt à affronter sa destinée : la consommation. Chacun a droit à un nombre de mangues qui lui plaise. Il ne faut pas croire que toute cette scène ait lieu en parfaite harmonie. Se produisent çà et là des engueulades sur la propriété du fruit. De grosses injures pimentent l’ambiance. On se moque alors à la bonne franquette de querelleurs de ces prises de bec… Au nom des ancêtres damnés et de la famille maudite rappelée, tout le monde s’empresse bientôt de consommer leur part.

Quel drôle de scène ! Tout le monde, absorbé à combler sa faim, s’y engage, s’y perd. On s’en fout des bouches, de bons maniérismes, tel un enfant joyeux, tout nu courant sans pudeur devant les invités. On se ressemble à des bêtes affamées, ravageant la proie. Que c’est bon, ce goût fort, aromatisé de la mangue. Quelques unes sont bien sucrées, succulentes, les autres moins bonnes, un peu acides même. Mais, ce n’est pas grave, bordel... On en dévore quand même. On vit le moins bon aussi intensément que le plus sucré. On mange à sa faim, à sa guise jusqu’ à en avoir assez.   

Du goût de la mangue, émane une fraicheur de fleurs. Elle vous inonde les poumons, envahit le cœur et l’air parfumé pénètre tout le corps. L'état extatique actualise aussi longtemps que perdure la saveur du fruit. Il faut noter que d’une part, cette expérience, on la rajeunit à chaque fois que le charme du fruit nous séduit; d’autre part, la jouissance sensorielle, vous met à la disposition un bouquet de souvenirs garnis.   

C’est ainsi qu’aujourd’hui, après tant d’années, l’odorat de la mangue me rappelle tout de suite l’enfance. Ça, c’est un constat. Véridique. J’ai remarqué qu’entre amis, dès que l’on parle de la mangue, on revient à notre enfance, chacun de mes amis confessant la quantité mangée (commençant par une modeste douzaine de mangues). Bien sûr qu’il faut exclure de cette quantité le nombre encore plus grand de mangues volées à la ferme et bouffées toutes crues.

Le verbe ‘bouffer’ convient juste à décrire la précipitation et la joie avec lesquelles on engloutissait ces fruits. « Engloutissaient », cet usage d’imparfait désigne la quotidienneté et la nature inaccomplie de l’action, comme si ce ne serait jamais possible de se rassasier. Un contraste intéressant entre le régulier de tous les jours cédant à la folie de la passion de la mangue. Hélas ! Quel plaisir de ne manger qu’une somme démesurée de trentaines, quarantaine de mangues. Rien que cela et une gorgée d’eau fraiche mettant un point final à la longue course de la gourmandise matinale.

सुना था मेरा खुदा तो सिर्फ मिट्टी मे ही हैं और वो तो सिर्फ मेरा ही हैं जो इस मिट्टी मे हैं ना जाने कितनी सदिया वो मुझे देखकर बोले, तु म...